Pages

Jam, une animation grouillante.

La nature ayant horreur du vide, le crayon de Mizue a envahi l'écran jusqu'à écœurement visuel dans cette tapisserie vidéo. L'espace est encombré d'un grouillement jubilatoire. Cet embrouillamini confus pique les yeux. Si l'enfance est fascinée par le grouillement, l'art l'est aussi, de Breughel au naïf contemporain. Fasciné par l'entassement pseudo chaotique qui donne une vision vitaliste de l'univers. Voilà, c'est du spinozisme visuel. L'être se dilue à l'infini en une matérialité volatile et entremêlée qui n'a ni queue ni tete, ni début ni fin, un brassage métaphysique de formes et de couleurs. Un spinozisme sans dieu, un pur bonheur nihiliste quoi.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire